Au coeur de l’organisation familiale : la maitrise du budget (2)

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Dans un précédent article, nous avons vu qu’un budget se compose des revenus du travail (R), des dépenses vie courante (DVC), des dépenses pour investir (DINV) et des dépenses pour épargner (DEP).

Après avoir établi le tableau des DVC, nous nous penchons à présent sur les DINV et les DEP. Le principe est le même que pour les DVC à savoir un peu d’huile de coude au départ puis un minimum d’effort pour rester dans les clous, garder la maîtrise de son budget et vivre serein.

Les dépenses pour INVESTIR (DINV) : pour préparer le futur

Par rapport aux “dépenses vie courante”, les dépenses pour investir (DINV) sont plus simples à établir : elles correspondent à tout ce que vous dépensez pour constituer un patrimoine : les mensualités d’un crédit immobilier, des versements périodiques sur une assurance vie ou un CTO (pour ceux qui investissent en bourse), un livret PEL qu’on garnit progressivement, etc.

Comme pour les dépenses vie courante, vous établissez un tableau des dépenses pour investir avec les mêmes colonnes et les mêmes informations. Voila un exemple de tableau des DINV :

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Si votre crédit immobilier finance votre résidence principale, faites figurer les remboursements de mensualités dans votre tableau des dépenses d’investissement car votre maison est une part importante de votre patrimoine.

S’il finance un investissement immobilier, ne versez que la différence entre la mensualité et les loyers perçus en rajoutant une marge de 20% pour les travaux et les périodes sans locataire (c’est ce que font les banques qui ne prennent en compte que 10/12 des loyers perçus dans leur calcul de revenus).

Le fait de regrouper toutes les lignes d’investissement dans un tableau vous permet au passage d’avoir une bonne vue d’ensemble de votre stratégie d’investissement. Si vous verser quelques dizaines d’euros tous les mois sur une demi-douzaine de contrats Assurance vie, c’est probablement qu’il y’a un peu de ménage à faire dans votre patrimoine.

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Je l’ai déjà écrit, les dépenses d’investissement sont les seules dépenses qui vous permettent de vous payer vous et non votre propriétaire, votre garagiste, le supermarché du coin ou vos différents fournisseurs (électricité, internet, etc.). Donc veillez à y verser quelques chose chaque mois, même si c’est symbolique.

Les dépenses pour ÉPARGNER (DEP) : pour faire face aux imprévus

Les dépenses pour épargner (DEP) correspondent à tout ce qui est mis de coté pour :

– faire face aux imprévus (ex : un grosse dépense de réparation de voiture)

– financer de grosses dépenses d’équipement (des nouveaux meubles, une nouvelle TV, etc.)

– financer de grosses “dépenses plaisirs”, par exemple des vacances

– faire face à des gros mouvements de trésorerie, par exemple un déménagement qui est ensuite remboursé par votre employeur.

Pour rappel, les DEP sont prélevés sur un compte bancaire dédié (appelons le “compte DEP”), comme les DVC et les DINV. Arrangez vous toujours pour y avoir au moins 2 mois de revenus, c‘est un minimum qui constitue votre réserve de sécurité. J’insiste sur ce point, limitez les autres dépenses jusqu’à ce que vous ayez atteint cette somme puis placez là sur un livret et n’y touchez plus sauf en cas de nécessité absolue. Vous y gagnerez en sérénité.

Quand on commence à accumuler suffisamment d’argent, le compte DEP permet d’éviter le recours aux emprunts à la consommation qui rendent service mais qui sont chers et qui plombent un budget.

Dans la mesure du possible, versez au moins 5% de vos revenus mensuels ainsi que vos primes sur votre compte DEP.

A cela s’ajoute un petit quelque chose que je vire chaque mois pour couvrir la différence entre les dépenses de santé et ce que remboursent la sécurité sociale et la mutuelle. Je n’intègre jamais les dépenses de santé dans le budget “dépense vie courante” car elles génèrent de gros mouvements de trésorerie qui rendent difficile le suivi du compte DVC. D’autre part, le compte DEP est moins actif que le compte DVC ce qui facilite le suivi des remboursements de soin de santé qui sont parfois erratiques (note : le tiers payant est peu généralisé là où je vis).

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Le tableau des dépenses pour épargner est à priori assez simple puisqu’il comporte une ligne “virement épargne” et une ligne “dépense santé”. Mais vous pouvez le spécialiser un peu plus si vous le souhaitez, en associant des objectifs à votre effort d’épargne mensuel (pour des vacances en famille à Palma, pour une nouvelle TV, etc.) ce qui peut aider à le dimensionner un peu mieux. Perso, mon approche est d’y verser un certain pourcentage de nos revenus et on s’offre ce qu’on peut avec ce qui reste, une fois payés les imprévus.

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A ce stade, les 3 tableaux de budget correspondant aux DVC, DINV et DEP ont été établis. Ce que vous placez chaque mois sur les comptes « Investissement » et « Epargne » rapporté à vos revenus du travail s’appelle le « taux d’épargne ». A titre indicatif, il est de 15% en moyenne en France (qui est un pays plutôt « fourmis »).

Reste à fusionner l’ensemble et à traiter le cas particulier du poste intitulé “dépenses carte bleue” du budget DVC. C’est le point délicat, nous verrons ça dans le dernier article de cette série. D’ici là, lancez vous, faites vos 3 tableaux DVC, DINV et DEP et déposez vos questions et vos témoignages dans les commentaires.

Si vous souhaitez tout connaitre de cette méthode très simple et efficace de gestion d’un budget familial, vous pouvez acheter un petit e-book (pas cher!) que j’ai écrit sur le sujet : « Maîtrisez votre budget familial avec la méthode des 3 comptes – Vous n’aurez besoin que de 30 minutes par mois« . 

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