Dans l’imaginaire de beaucoup de gens, avoir un coffre-fort chez soi est un truc un peu vintage réservé aux fortunés en mal d’évasion fiscale ou aux truands qui y planquent des liasses de billets mal acquis. En réalité, l’usage des coffre-forts s’est considérablement démocratisé (ne fusse qu’au niveau du prix) et de plus en plus de ménages font le choix d’en installer un chez eux.

L’idée n’est pas tellement de planquer des billets même si ça peut avoir son utilité comme nous le verrons plus loin. L’idée est surtout de mettre en sécurité des objets sensibles tels que passeports, cartes d’identité, diplômes, chéquiers non utilisés, livret de famille, archives numériques, doubles de clé du domicile ou de la voiture, etc. Concernant les archives numériques, on constate souvent que se faire piquer un ordinateur est moins grave que de perdre les données qui se trouvent dessus, en particulier les photos de famille. Il existe d’autres solutions pour mettre en sécurité ses données numériques, je ferai un post dédié là dessus.

Un intérêt du coffre n’est pas seulement de se protéger des voleurs mais également du feu si vous prenez un modèle ignifuge (ce que je vous recommande). Tout ce que contient un coffre ignifuge est protégé jusqu’à 170°C sauf les supports informatiques qui sont protégés jusqu’à 50°C.

Il existe plusieurs modèles de taille de coffre-fort, en général un petit coffre-fort du même format que celui qu’on trouve dans les hôtels couvre 80% du besoin. Je recommande de commencer par là d’autant qu’ils sont abordables.

Votre coffre-fort doit être installé de manière suffisamment discrète (pas la peine de le mettre sous le nez de tous vos visiteurs) et scellé dans un mur (n’hésitez pas à utiliser de grosses chevilles). Evidemment, il importe également de ne pas en parler, inutile de susciter des idées mal placées. Evitez également d’en parler aux enfants qui sont souvent trop bavards.

Concernant le modèle, internet regorge de guides d’achat très bien fait (taper la requête “acheter un coffre fort”). L’erreur à ne pas surtout pas faire est d’acheter un de ces coffre-forts à bas prix (<50€) qu’on trouve en supermarché ou dans les enseignes de bricolage qui s’ouvre très facilement comme l’illustre cette vidéo. En particulier, la méthode qui consiste à taper sur le coffre en tournant la poignée au bon moment marche très bien, je l’ai testée.

Pour ceux qui vivent dans l’idée que le monde peut s’écrouler du jour au lendemain, le coffre-fort peut servir à stocker un réserve d’argent liquide en cas de besoin. C’est plutôt quelque chose que je recommande, avoir du liquide à disposition n’est jamais une mauvaise chose même si c’est de “l’argent qui dort”. J’ai un ami qui vit en Guyane et qui a l’habitude d’avoir cette réserve d’argent pour pouvoir “lâcher” quelque chose en cas de braquage à domicile et limiter les risques que ça parte en sucette (rien de garanti malheureusement).

Mais de manière générale, si vous avez des objets vraiment précieux à mettre en sécurité, je vous recommande plutôt de les mettre dans un coffre de banque que vous pouvez louer pour 80 à 100€/an pour un format 20-30 litres. L’idée du coffre à la maison est plutôt d’y mettre des objets sensibles, pas des objets précieux.

Dans les outils de sécurité, je recommande également d’acquérir un destructeur de documents qui sache également broyer les cartes de paiement. Comme pour les coffre-fort, on en trouve désormais à des tarifs très accessibles donc il n’y a pas raison de se priver. Il faut en effet savoir que l’usurpation d’identité est un délit qui augmente à une vitesse vertigineuse et c’est déjà un véritable fléau aux USA et au Canada. Avant de le jeter, pensez donc à broyer systématiquement tout document qui contient numéro de compte bancaire, de CB, de sécurité sociale, de pièce d’identité, date et lieu de naissance, signature, etc. Etre victime d’une usurpation d’identité n’est pas le pire drame auquel on puisse être confronté mais il faut souvent dépenser une énergie énorme pour résoudre les problèmes qu’elle génère, sans parler du stress et des pertes financières potentielles.