La vente d’ebooks est-elle une bonne source de revenu passif?

Ebook revenu passif

Ca y’est ! face au succès de mon premier ebook « Maîtrisez votre budget familial avec la méthode des 3 comptes » sur Amazon, j’ai voulu étendre son lectorat en le traduisant en anglais et en le publiant sur Amazon sous le titre « Monitor your household finance with the method of the 3 accounts« .

Méthode des 3 comptes anglais

Je ne sais pas ce que ça donnera mais je vous raconterai ça car l’expérience est intéressante en tant que source de revenus passifs. J’ai déjà évoqué le thème des revenus passifs et pourquoi je les considère comme important dans une logique de sécurisation des revenus d’un foyer.

La règle d’or d’une source de revenu passif

Cet article vous intéresse si vous faites partie, comme moi, des péquins moyens qui n’ont bénéficié ni de parents fortunés, ni d’héritages sonnants et trébuchants, ni d’un gain au loto, ni d’un appartement à Paris acheté pour une bouchée de pain en 2000 et qui démarrent dans la vie avec pas grand-chose. Sinon, vous n’avez aucun intérêt à vous compliquer la vie : il vous suffit d’aller voir la gestion privée de votre banque, d’y placer vos millions et d’exiger vos 8% de rendement (oui ça existe mais il faut être riche pour être encore plus riche).

Construire plusieurs sources de revenus passifs est un effort que vous devriez vraiment entreprendre en gardant impérativement à l’esprit cette règle d’or : un revenu passif ne doit demander qu’un effort minimum de gestion, pas plus d’une à deux heure par mois pour donner une valeur indicative. Acheter un logement et s’occuper de toute la gestion locative peut certes permettre d’améliorer le rendement de cet investissement mais ce n’est plus du « revenu passif ». Idem si vous passez 2h chaque jour à trader les marchés.

L’idée est en effet qu’un revenu passif doit rester compatible de votre source de revenu principal composé de votre emploi salarié ou de votre entreprise. Peu importe que le rendement ou que le flux généré par cette source de revenu passif soit faible, l’important est que vous puissiez concentrer votre charge de travail sur votre emploi principal.

Le jour où vos différentes sources de revenus passifs vous procureront un flux financier suffisant (il vous en faudra surement plusieurs pour cela), vous pourrez lâcher votre « course de rat » … votre emploi salarié … et gérer plus activement vos sources de revenus passifs pour augmenter vos revenus. Ça peut prendre du temps mais une fois que l’effet boule de neige commence à faire son effet, les choses peuvent évoluer rapidement.

L’immobilier reste la source de revenu passif la plus populaire… mais il y’a un problème

Il existe différentes sources de revenus passifs, la plus populaire en France étant l’immobilier. Acheter sa résidence est une forme de revenu passif car vous recevez en retour un « non-loyer » (vous n’avez pas à payer de loyer) qui est une forme de revenu passif (vous n’avez rien à faire pour le toucher si ce n’est maintenir en état votre bien immobilier). Pour des raisons que j’explique dans cet article, j’ai préféré investir dans un patrimoine immobilier constitué de SCPI que j’augmente au fur et à mesure du temps.

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L’immobilier est une bonne méthode de revenu passif (il permet même de « devenir millionnaire à coup sûr avec 350€/m » grâce à une méthode que j’ai décrite dans cet article) mais il permet rarement de dégager un cash-flow positif (c’est à dire que vous devez mettre au pot tout les mois la différence entre le montant des mensualités d’emprunt et les loyers que vous touchez minorés de la réserve pour travaux). Donc vous devez attendre d’avoir remboursé vos mensualités de crédit avant de pouvoir bénéficier d’un véritable revenu passif et c’est très long, trop long pour échapper à votre emploi salarié.

Les autres sources possibles sont la bourse (possible mais compliqué et il faut pas mal de capital), l’entrepreneuriat à la sauce « Semaine de 4 heures »  (un livre fantastique qu’il faut absolument avoir lu!) et enfin certains business internet qui ont l’immense avantage de ne demander que très peu de capital au départ mais qui rapportent assez peu : cela concerne en particulier la publicité et l’affiliation qui rapportent des clopinettes à moins d’arriver à générer un trafic énorme et la vente de productions digitales comme des ebooks ou des formations. Il existe aussi d’autres niches comme la photographie ou la production d’application pour Iphone ou Android.

Etude de cas sur un revenu passif par vente d’ebooks

Steve McDonald est un américain de la classe moyenne qui s’est spécialisé dans la production de sources de revenus passifs et qui a édité une centaine d’ebooks sur Amazon US. Il n’est d’ailleurs pas l’auteur de tous ses ebooks qu’il a fait écrire, pour certains, par des freelancers recrutés sur Upwork ou Freelance. Ses revenus sont d’environ 15$/m et par ebook ce qui n’est pas énorme pour le marché US (beaucoup plus mature que le marché français pour les ebooks). Steve McDonald fait en effet peu d’effort de marketing pour promouvoir ses produits afin de rester dans la logique d’un revenu passif avec peu d’effort de gestion. Et pour être honnête, la qualité de ses e-books est assez inégale.

Ce chiffre est intéressant car il porte sur un échantillon suffisamment large d’une centaine d’ebooks et donne donc une idée correcte des revenus qu’il est possible de toucher via la production d’ebooks : on voit bien que ce n’est pas énorme et qu’il faut en écrire un certain nombre avant de pouvoir en faire une véritable source de revenus. Donc la production d’ebooks est certes le moyen le plus facile pour créer une source de revenus passifs mais ne rêvez pas trop, il faut quand même pas mal travailler. Les formations demandent plus d’efforts à produire mais elles sont aussi plus rentables. C’est ce que nous verrons dans un prochain article.

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Pour en revenir à mon ebook, j’ai embauché un free-lance sur freelancer.com pour faire la traduction en anglais du livre ce qui m’a coûté 160$. Elle a été réalisée par un français résidant au vietnam qui a fait du très bon travail. J’aurai pu trouver moins cher mais l’expérience sur freelancer m’a appris à me méfier des free-lances non-francophones qui raflent les prestations avec des prix défiant toute concurrence mais dont la réalisation est parfois médiocre. Quand à la couverture, elle m’a coûté 5€ sur 5euros.com. On verra à l’usage si cet argent a été bien investi.

Mise à jour du 22 octobre 2018

Cela fait presque un an maintenant que j’ai publié cet article sur mon blog « Efficacité Familial » et c’est donc l’occasion de refaire un point sur ce modèle de business passif particulièrement abordable :

  • Les deux livres que j’ai publiés sur Amazon sont nettement plus profitables que ceux de Steve McDonald puisqu’ils me rapportent en moyenne 45€/m chacun sans aucun effort marketing sauf au moment du lancement.
  • A noter toutefois que ce chiffre a pu être atteint parce que j’ai aussi publié un des livres en version papier : contrairement à la publication numérique, la publication papier demande plus d’effort mais permet d’augmenter substantiellement les ventes.
  • J’ai tenté de sous-traiter la rédaction d’un ebook à un freelancer basé en République Dominicaine. Le prix était assez bas (125€) mais le résultat s’est avéré décevant et non exploitable.
  • Comme je le raconte dans le paragraphe précédent, j’ai également tenté de traduire un de mes livres en anglais par un freelancer basé au Vietnam qui m’a fait un excellent travail. Malheureusement, il est très difficile de percer sur la plateforme Amazon US sans dépenser de gros efforts en marketing (y compris de la publicité payante) et le livre ne s’est quasiment pas vendu.

Au bilan, les résultats de vente obtenus sont plutôt encourageants et la publication de l’ebook en version papier est un bon moyen d’augmenter les ventes ; à l’inverse, l’idée d’investir pour diversifier la diffusion en langue anglaise et pour sous-traiter la rédaction des ebooks s’est avérée décevante. Ce sont des domaines qui demandent sans doute plus d’expérience et qui ne doivent être tentés que dans un second temps.

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