2020 : les trois leçons d’une année terrible

COVID 2020

Pour beaucoup d’entre nous, 2020 a été une année particulièrement éprouvante.

A cause du COVID bien sûr, des confinements à répétition, des consignes contradictoires et peut-être même aussi du décès de personnes âgées qui nous étaient proches.

Mais 2020, c’est aussi une année qui nous offre 3 révélations intéressantes qui pourraient profondément changer nos vies. 

Une méfiance accrue

Il y’a d’abord eu le sentiment bizarre que ceux qui ont géré le problème du COVID ont eu surtout à cœur de minimiser leurs propres risques en copiant ce que faisait le voisin. « Il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul » reste un vieux précepte largement appliqué par les décideurs.

On ne connait pas encore les conséquences économiques des décisions de confinement car les aides publiques permettent de tenir l’économie à bout de bras. On verra ce que ça donne finalement mais ce qui est certain c’est que cette crise à contribué à creuser un déficit public qui est déjà abyssal. Ce qui ne sent pas bon.

Cette crise – sanitaire puis économique – donne également l’opportunité à certains décideurs de très haut niveau de défendre l’idée d’un « grand reset » dont on maitrise mal le contenu et la finalité. Et ça ne sent pas bon non plus.

Je pourrai poursuivre sur d’autres points : l’histoire étrange du professeur Raoult et de l’hydro-chloroquine ; le jeu trouble des laboratoires pharmaceutiques ; le rôle contestable des réseaux sociaux qui se sont octroyés un rôle de censeur sur certaines informations et théories comme la vaccination.

Non que je sois forcément d’accord avec ces théories mais le fait que Facebook ou Twitter puissent sortir de leur rôle de plate-forme de communication pour décider de ce qui est bon ou pas pour nous est profondément dérangeant. C’est un peu comme si mon opérateur téléphonique décidait de qui avait le droit ou non de m’appeler.

C’est la première conséquence de cette année 2020 : une méfiance accrue. Vis-à-vis des décideurs, des réseaux sociaux et de tous ceux qui prétendent faire notre bien malgré nous.

COVID 2020

Photo by Basil James on Unsplash

Une prise de conscience personnelle

Résident en Polynésie Française, je dois dire que le gouvernement local a été plutôt raisonnable dans l’application des mesures de confinement, en comparaison de la métropole.

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La Polynésie bénéficie en effet d’une grande autonomie (ce n’est pas un département) et vu d’ici, la situation en France métropolitaine ressemblait à la grosse crise de nerf d’une ménagère qui découvre qu’il y’a une souris cachée dans sa cuisine. Les quelques tentatives de suivisme avec la métropole ont été réfrénée par tous ceux qui ont vite fait d’accuser le gouvernement local de « singer les Farani » (français).

C’est l’avantage de vivre dans une société encore empreinte de tradition et de religiosité où les gens n’ont pas encore complètement oublié que la Mort fait partie de la Vie. Ça viendra ce n’est qu’une question de temps. Le confort de la vie moderne, la disparition des anciens, la sécularisation progressive de la société tahitienne finiront par faire leur œuvre.

Mais à ce jour, la Polynésie est encore une espace qui offre une grande liberté par rapport à la métropole : on n’a pas le sentiment d’y être traité comme un enfant par une mère abusive et complètement flippée qui a posé des caméras partout dans la maison et qui vous séquestre pour votre bien.

C’est d’ailleurs un sentiment largement partagé au sein des communautés d’expatriés que j’ai pu fréquenter en Océanie et en Asie : le besoin d’échapper à une « dictature maternelle » de plus en plus étouffante et hors de prix (du point de vue des impôts) en Europe occidentale. Une sorte « d’Etat nounou » obèse et dépassé par l’ampleur de la tâche qu’il s’est octroyé.

C’est la 2ème conséquence de ces évènements : ils m’ont permis de comprendre l’énorme importance de mon besoin de liberté. Pas le besoin de liberté égoïste du gars qui part tout seul parcourir le monde avec son sac à dos (à l’image du magnifique film « Into The Wild« ) mais le besoin de sentir que je peux construire ma vie avec ma famille comme je l’entends sans qu’on vienne me casser les pieds.

Comme tout le monde me direz-vous. Mais, en fait, non… La plupart des gens prétendent vouloir être libres mais ils mettent en haut de leur liste personnelle l’amour, la reconnaissance, la sécurité, l’argent, etc. Pas la liberté.

Comprendre que le besoin de liberté fait vraiment partie de votre top-liste vous éclairera vraiment sur tout un tas de choses : ce que doit être votre vie idéale, ce qui vous met mal à l’aise, les décisions structurantes que vous devez prendre.

COVID 2020

Photo by Ivan Vranić on Unsplash

Un système de plus en plus fragile

Enfin la 3ème conséquence de cette année, c’est la prise de conscience de la fragilité croissante de notre système.

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Des tas d’entrepreneurs de TPE/PME ont vu le sol se dérober sous leurs pieds, par exemple dans le domaine de la restauration. On estime qu’un tiers des petites entreprises sont susceptibles de mettre la clé sous la porte ces prochaines années en raison de la détérioration des comptes liées à la crise du COVID.

Des tas de gens ont perdu leur emploi, y compris des pilotes de ligne dont la formation avait pourtant couté une fortune à l’entreprise ! Beaucoup d’autres ont subi des baisses drastiques de salaire. Des sociétés d’immobiliers commerciales telles que Unibail Rodamco, qui pèse pourtant des milliards, vacillent aujourd’hui sur leur base.

Si 2020 nous apprend quelque chose, c’est que nous rentrons dans une ère où il va falloir vraiment gérer le risque de perte de revenu : créer une réserve financière de sécurité, diversifier ses compétences pour pouvoir rebondir, créer un réseau, passer un concours pour devenir fonctionnaire, apprendre à créer d’autres sources de revenu, développer des compétences pour vivre en autonomie, etc.

2020 c’est aussi découvrir que les rayons de supermarchés peuvent être rapidement pris d’assaut et se vider en un éclair de produits essentiels. Mettre en place une réserve alimentaire est non seulement devenu indispensable mais, si vous adoptez le modèle de la réserve tournante, c’est également quelque chose de bien pratique qui vous garantit de ne jamais manquer de rien.

Le sujet de l’autonomie et de l’indépendance prendra probablement plus de place sur ce blog. Il rejoint d’ailleurs ce besoin de liberté qui a éclaté au grand jour pendant cette année terrible. Nous en reparlerons.

D’ici là je vous souhaite une excellent année 2021.

Pour l’anecdote, sachez que la pire année « pour de vrai » de tous les temps n’est pas 2020 mais probablement 536.

Si vous aussi vous avez le sentiment que cette année 2020 a changé beaucoup de choses dans votre façon de voir les choses, n’hésitez pas à en parler dans les commentaires.

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